Résumé : Compte tenu des besoins en information démographique et des insuffisances des recensements administratifs (cf. fiche du recensement administratif de 1955), la Côte d'Ivoire a entrepris la réalisation de plusieurs opérations démographiques, recensements et enquêtes, en milieu urbain et en milieu rural. Malheureusement ces différentes opérations ont été menées sans souci de coordination.
Cet effort de collecte a commencé avec le recensement de la commune d'Abidjan en 1955.Le milieu urbain a ensuite fait l'objet des recensements suivants : Agboville en 1956 ; Abengourou, Dimbrokro et Man en 1957 ; Bouaké en 1958.
En milieu rural, la technique des sondages qui venait d'être expérimentée en Guinée (enquête de 1954-1955) a été utilisée. Elle a été testée lors d'enquêtes localisées à Bongouanou (1955-1956), puis dans le premier secteur agricole (1956-1957). Elle a ensuite été réalisée en trois phases successives :
- premier secteur agricole (cercles de Aboisso, Agboville, Grand Bassam, Lagunes sauf Abidjan) (1957-1958),
- huitième secteur agricole (cercles de Korhogo et Odienné) (1958),
- reste de la Côte d'Ivoire (cercles de Abengourou, Bondoukou, Bouafle, Bouake, Daloa, Dimbokro, Gagnoa, Grand Lahou, Katiola, Man, Sassandra, Seguela, Tabou, subdivision d'Abidjan) (1958).
Les deux premières enquêtes ont été menées conjointement avec une enquête agricole compte tenu de l'importance économique du café et du cacao qui exigeait une connaissance détaillée de la population et des exploitations agricoles.

Echantillonnage : Sans objet pour les recensements urbains (opérations exhaustives). Les enquêtes en milieu rural ont utilisé un sondage en grappes correspondant (après stratification),soit à des fractions de gros villages, soit à des groupes de petits villages, soit encore dans le cas où l'importance des villages correspondait approximativement à la taille moyenne des grappes aux villages eux-mêmes.