Résumé : L'enquête sur la fécondité au Burkina Faso devait permettre de mieux connaître les composantes sociales et les paramètres essentiels qui déterminaient l'évolution de la fécondité au Burkina Faso.
Elle s'inspire de celle réalisée au Ghana en 1965-1966 (une enquête réalisée au Niger ensuite, en 1970-1971, est venue compléter cette série).
Le questionnaire utilisé, assez long (40 pages) devait permettre de comprendre toute la vie reproductive des femmes. Il comprenait 6 sections : a) caractéristiques personnelles (âge, ethnie, religion, éducation, profession) ; b) histoire conjugale ; c) migrations ; d) histoire reproductive ; e) les enfants survivants ; f) opinions (notamment sur la taille idéale de la famille). Pour le petit échantillon d'hommes, un questionnaire adapté a été utilisé.
L'enquête a été réalisée par 40 enquêteurs (33 hommes et 7 femmes) âgés de 18 à 25 ans ayant terminé leurs études secondaires.

Echantillonnage : L'enquête a porté sur un échantillon aléatoire établi à partir des adresses des femmes mariées énumérées lors d'un recensement réalisé de mai à décembre 1968. Quatre échantillons ont été constitués dans chacune des quatre zones identifiées pour l'enquête :
- la fraction de sondage utilisée pour Ouagadougou était de 0,049 ; au total, 778 femmes ont été interrogées ; en plus, 232 hommes ont aussi été interrogés,
- pour Bobo-Dioulasso, on a déterminé l'échantillon par quota selon l'ethnie : soit 50 femmes pour chacun des huit principaux groupes ethniques ; aucune donnée ne permet de déterminer la fraction de sondage ; au total, 370 femmes ont été interrogées,
- dans la périphérie rurale- urbaine de Ouagadougou, 50 concessions ont été visitées au hasard autour de Ouagadougou ; au total, 237 femmes ont été interrogées,
- en milieu rural, on a recouru à une échelle de transformation sociale-structurelle pour sélectionner trois villages (Saaba, Napalghé, Nanou) et deux campements nomadiques Peuls sur la base de la "différenciation" suivant le concept de Young; au total, 444 femmes ont été interrogées.
Au total, 1.829 femmes âgées de 15 à 49 ans ont été interrogées au moyen d'un questionnaire individuel (1.385 femmes urbaines et 444 femmes rurales). Les taux de non-réponses ont été respectivement de 13 % (à Ouagadougou), 12 % (à Bobo-Dioulasso), 7 % (en milieu semi-urbain et urbain) et 6 % (en milieu rural).