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| Enquête socio-démographique sur la région de l'Androy – Madagascar 1956 [Socio-demographic Survey on the Androy Region – Madagascar 1956]
Couverture géographique : L'Androy est un territoire situé à l'extrême sud de Madagascar. Pour l'enquête, on l'a limité de la façon suivante : au nord, les centres de Bekily (nord-ouest) et de Tsivory (nord-est) ; à l'est, le fleuve Mandrare ; à l'ouest, le fleuve Menarandra ; enfin, au sud, la côte de l'Océan Indien, de part et d'autre du Cap Sainte-Marie. Cette région couvre au total environ 20.000 kilomètres carrés.Dates de collecte : 1956-10-20 – 1956-12-10Univers : L'ensemble de la population (résidents présents et absents, et visiteurs)Résumé : Cette enquête socio-démographique sur la région de l'Androy fut décidée en février 1955. C'est la première enquête par sondage réalisée à Madagascar. Elle avait pour but de déterminer le mouvement naturel de la population et les caractéristiques principales de l'émigration Antandroy (la principale ethnie de la région, qui lui a donné son nom). Cette connaissance de la population Antandroy a été approchée de deux façons : - Tout ce qui pouvait relever de l'observation directe, en dehors de tout sondage (mode de vie, psychologie, coutumes, économie du pays, niveau de vie), a été recueilli au cours d'une première mission d'information qui s'est déroulée d'avril à fin juin 1956, non seulement dans la région, mais aussi aux lieux d'immigration majeurs (Majunga, Ambilobe, Nossi-Bé, Diégo-Suarez). - L'enquête proprement dite a ensuite été effectuée sur un échantillon, Le questionnaire a été construit à partir du chef de famille de manière à obtenir le plus de renseignements possible sur la cellule familiale, sa stabilité sociale et géographique, son niveau de vie. Il comportait trois parties : - la première recueillait les renseignements démographiques habituels sur le chef de famille, ses épouses, ses enfants et, pour lui, des questions subsidiaires au sujet du service militaire, de la religion, du degré d'instruction, - la deuxième partie était d'ordre économique et renseignait sur la situation professionnelle et sociale du chef de famille et sur le salaire s'il y avait lieu, - une troisième partie concernait l'émigration ; dans le cas de réponse positive, les renseignements demandés visaient à obtenir : la date du départ hors du pays, sa durée, les lieux d'émigration, la manière dont s'était produite l'émigration (émigration sollicitée, s'il y avait recrutement, ou spontanée dans le cas contraire) enfin, les modalités du départ. L'enrichissement éventuel au cours de cette émigration devait être révélé par le nombre de bœufs achetés, le bœuf étant par excellence le signe extérieur de richesse pour tout Antandroy. De plus, un questionnaire village renseignait sur les écoles et les hôpitaux les plus proches, le nombre de cases, les matériaux employés pour les murs et la toiture, l'éclairage, et les aliments les plus courants. L'enquête a été réalisée par 13 enquêteurs. Echantillonnage : Les listes des villages par cantons ont été recueillies auprès des chefs de district et chefs de poste, avec la dernière estimation de leur population, établie par les chefs de canton et datant de décembre 1954. Puis ces villages ont été localisés sur une carte à grande échelle (1/80.000e). La région a ensuite été stratifiée selon deux critères : - le peuplement, qui a permis de distinguer trois zones : au sud, une première zone de peuplement assez dense avec de nombreux villages, au centre, une zone de densité moyenne s'étendant sur tout le plateau cristallin, et une zone de peuplement hétérogène (vers Ampanihy, Bekily et Tsivory), à l'ouest et au nord, aux points de contact avec le pays Mahafala d'une part pour la région d'Ampanihy, avec le pays Bara de l'autre pour les centres Bekily et Tsivory. - la taille des villages, ceux-ci étant classés par taille croissante et répartis en 4 groupes : moins de 200 habitants, de 200 à moins de 500, de 500 à moins de 1.000, et 1.000 habitants et plus. On a procédé à un tirage au sort des villages par zone et par taille. Les fractions de sondage étaient différentes selon les strates, car les petits villages, qui sont nombreux, présentent des caractéristiques voisines et pour eux, la fraction de sondage pouvait donc être plus faible que celle utilisée pour les gros villages, beaucoup moins nombreux, et qui ont des différenciations plus nettes. Pour la même raison, une fraction de sondage plus forte a été appliquée à la zone de peuplement hétérogène. Tous les villages de 1.000 habitants et plus ont été systématiquement retenus et enquêtés par sondage (une case sur cinq). Au total, l'échantillon a compris 111 villages (sur 1.297) et 27.214 personnes ont été enquêtées (sur 184.267). Métadonnées préparées par : F. Gendreau, consultantSource : IREDA : mdg-1956-aed-and
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