Couverture géographique : Seule l'île Maurice, à l'exception de Rodrigues.Dates de collecte : 1975-08 - 1975-09Univers : L'ensemble de la populationRésumé : En 1972, Maurice comptait 826 000 habitants (résultat du recensement de 1972), ce qui était inférieur aux perspectives. La baisse de la fécondité était la principale raison de la diminution de la croissance démographique : le taux brut de reproduction, qui était de 3,0 en 1962, était tombé à 1,6 en 1972. On estimait alors que cette baisse de la fécondité entre 1962 et 1972 était due à l'augmentation de l'âge au mariage (entre un tiers et la moitié de la baisse) et à l'utilisation accrue de la contraception (entre la moitié et les deux tiers). Les organisations de planification familiale étaient actives depuis 1957, et le gouvernement les a soutenues à partir de 1965. Une politique de population a été incluse dans le premier plan quadriennal du pays 1971-75 en tant que partie intégrante de sa stratégie de développement. L'objectif était la réduction du taux brut de reproduction à 1,2 entre 1980 et 1985.
C'est dans le cadre de la politique nationale de la population que le Ministère de la Santé a demandé à l'Université de Maurice de réaliser la première enquête nationale sur l'utilisation de la contraception. Cette enquête a été entreprise afin d'obtenir des informations sur les caractéristiques des femmes n'utilisant pas la contraception et sur l'étendue de l'utilisation en dehors des programmes officiels.
Le questionnaire de l'enquête était semblable au questionnaire de base de l'Enquête mondial sur la fécondité (EMF), auquel ont été ajoutées des questions concernant les connaissances et l'utilisation de la contraception. Il a été développé d'abord en créole, puis après un prétest, traduit en français et en Bhojpuri (un dialecte d'Hindi). Les trois traductions ont été vérifiées pour plus de clarté et de similarité dans une étude pilote auprès de 30 répondants, puis chaque questionnaire a été imprimé dans les trois langues.
L'enquête a été réalisée sur le terrain par 50 enquêteurs qui étaient des diplômés du secondaire de plus de 23 ans. Ils étaient principalement des enseignants du primaire ou des étudiants de l'université. Tous parlaient créole. En outre, les intervieweurs ruraux parlaient Bhojpuri et les intervieweurs urbains parlaient français. Deux des quatre superviseurs étaient des enquêteurs en chef du recensement de 1972. Tous les questionnaires remplis ont été vérifiés pour les omissions et les incohérences, et des visites de retour ont été effectuées au besoin.
L'analyse a porté essentiellement sur les entretiens avec les 1 821 femmes éligibles, soit environ 1,5 pour cent des femmes mariées à Maurice.
Echantillonnage : Un échantillon stratifié a été tiré à trois degrés.
Les 369 zones de recensement de l'île Maurice du recensement de 1972 (d'environ la même taille) ont été divisées en huit strates sur la base de la résidence (rurale ou urbaine) et de la composition ethnique : majorité hindoue, majorité musulmane, population générale (dont les Sino-Mauriciens) et sans majorité claire. Une zone de recensement sur six dans chaque strate a été tirée et 60 familles (environ un huitième) de chaque zone ont été sélectionnées.
À chaque étape, une liste précédemment établie par le Bureau central de statistique a été utilisée, fournissant la moitié des familles dans 120 zones de recensement. Bien que le caractère aléatoire de l'échantillon ait été affecté par l'utilisation d'une liste partielle, on estime qu'une couverture représentative de la population nationale a été réalisée.
Sur les 3 600 familles incluses dans l'échantillon, près de 8 % n'ont pas pu être localisées et 1,5 % ont refusé de participer. Les listes de membres de la famille ont été établies pour 3 272 familles, dont 2 533 comprenaient un répondant "éligible", c'est-à-dire une personne (homme ou femme) mariée de moins de 50 ans.
Une famille sur trois a été systématiquement affectée à l'entrevue d'un répondant masculin.
Les entretiens n'ont pas pu être réalisés pour 40 répondants éligibles (refus, indisponibilité, maladie mentale), donnant un taux de non-réponse de 1,6%.
La répartition par âge des répondants correspond bien à celle de la population (l'écart maximal pour un groupe d'âge de cinq ans est de 1,1%).
L'échantillon de l'enquête était de 53 % hindous, 16% musulmans et 31 % de chrétiens et autres, et donc représentatif de ces trois groupes.
Les répondants urbains représentaient 38% de l'échantillon, mais 44% de la population en général. Cette légère sous-représentation des répondants urbains est due à de plus grandes difficultés à localiser les familles et à des taux de non-réponse plus élevés dans les villes.
Autres organismes : Central Statistical Office, MauritiusFinancement : Ministère de la Santé; United States Agency for International Development (USAID)Métadonnées préparées par : F. Gendreau, consultantSource : IREDA :
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